Les binationaux au coeur de l’actualité
Le sujet épineux des binationaux marque régulièrement l’actualité des sélections. Les joueurs se retrouvent souvent tiraillés entre le pays où ils ont grandi, et leur pays d’origine. Les Fédérations se livrent alors à des batailles pour convaincre ces joueurs à opter pour leur sélection.
C’est le cas de Houssem Aouar, qui a choisi de jouer pour l’Algérie au détriment des Bleus. Le Maroc, quant à lui, est régulièrement confronté à ce phénomène en raison de sa diaspora importante en Europe. Brahim Diaz, né en Espagne d’un père marocain et d’une mère espagnole, est actuellement au coeur d’une petite guerre entre les deux pays.
Le sélectionneur marocain s’exprime
Dans une interview accordée au journal espagnol El Pais, le sélectionneur marocain Walid Regragui est revenu sur cette question sensible. Il explique : « Qu’un joueur se nationalise n’implique pas un échec social, c’est juste l’expression d’un sentiment. Que Laporte joue avec l’Espagne n’est pas un échec pour la France. Peut-être s’est-il senti plus espagnol en ayant fait sa formation en Espagne ».
La norme pour les binationaux
Walid Regragui précise que la norme pour les binationaux reste de choisir le pays où ils sont nés. Il s’interroge sur Kylian Mbappé, qui aurait pu choisir de jouer pour le Cameroun ou l’Algérie, mais qui a finalement opté pour la France. Le coach des Lions de l’Atlas ajoute : « la normalité, c’est que les joueurs choisissent le pays où ils grandissent. C’est le cas de Brahim Diaz. Il a 23 ans, il doit décider avec qui il veut se marier ». Un coup de pression en direction de Diaz ? Le message est passé.
Le témoignage du sélectionneur marocain
Walid Regragui souligne que seul un binational sait ce que cela représente. Personne ne peut comprendre ce qu’il en est d’être un fils né en Europe de parents marocains, colombiens ou péruviens. Il se dit reconnaissant envers la France, le pays où il est né et a été éduqué. Il y a également appris le football, mais il n’oublie pas l’histoire de ses parents. Il demande simplement à ceux qui choisissent de jouer pour le Maroc de le faire par conviction et non par défaut.
Il est certain que ce sujet restera encore longtemps d’actualité, et le choix final reste avant tout une affaire personnelle pour les joueurs.
