FC Nantes : un futur directeur sûreté et sécurité contesté
La nomination du futur directeur sûreté et sécurité du FC Nantes ne passe pas auprès de l’Association nationale des supporters (ANS). Le club a choisi David Amaré, qui est un fonctionnaire de police en charge de la surveillance et du renseignement sur les supporters nantais depuis une dizaine d’années. Déjà contesté par certains supporters, ce choix est vu comme une menace par l’ANS, qui a adressé un courrier aux autorités pour alerter sur les risques liés à cette nomination.
Des contestations d’ordre déontologique et juridique
Les inquiétudes soulevées par l’ANS sont multiples. Tout d’abord, cette nomination pose un problème déontologique. En effet, étant donné que M. Amaré a travaillé pendant plusieurs années sur les dispositifs de sécurité liés aux matchs du FC Nantes, certains craignent que son impartialité ne soit pas garantie lors des réunions entre le club et la police. Par ailleurs, il pourrait être accusé de prise illégale d’intérêts en raison des avis qu’il a formulés sur les contrats conclus avec le FC Nantes.
Sur le plan juridique, les notes et les renseignements fournis par M. Amaré ont été utilisés pour établir le coût et le remboursement de certaines dépenses, en vertu de la loi. De plus, il doit encore se soumettre à un contrôle devant l’Autorité déontologique pour déterminer s’il y a incompatibilité entre ses fonctions actuelles et le poste qui lui est proposé.
Soutien du FC Nantes, réserves de l’ANS
Même si la nomination de M. Amaré est contestée par l’ANS, le FC Nantes soutient son choix en affirmant que le fonctionnaire est compétent et a une bonne connaissance du milieu. Selon le club, les réserves de l’ANS seraient injustifiées et témoigneraient d’une crainte infondée. Toutefois, l’ANS assure ne faire aucun procès d’intention ni à l’encontre du FC Nantes ni à l’égard de M. Amaré, mais appelle simplement à respecter la loi en matière de déontologie et de protection des droits des supporters.
Un précédent contesté
Cette situation n’est pas nouvelle dans le football. En novembre 2017, la commission de déontologie de la fonction publique avait déjà retoqué la nomination de Laurent Simonin, contrôleur général à la préfecture de police de Paris, en tant que directeur de la sécurité du PSG. Des contestations similaires avaient alors été formulées par certaines associations de supporters du club.
