Le football féminin français à la peine sur la scène européenne

Le football féminin français continue de perdre du terrain sur la scène européenne. Pour la première fois depuis la saison 2013-2014, aucun club français n’a réussi à se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions féminine. Suite aux éliminations de l’Olympique Lyonnais et du Paris Saint-Germain en quarts de finale, on constate que les clubs anglais et espagnols prennent de plus en plus d’ampleur.

Alors que la D1 française avait pris une légère avance sur ses concurrents, grâce notamment à l’OL et au PSG, l' »émigration » des joueuses de talent vers d’autres championnats a donné un grand coup à la puissance du football féminin en France. La professionnalisation en 2018 de la première division anglaise, suivie par l’Italie et l’Espagne, ont clairement pesé dans la balance. Le FC Barcelone a su s’imposer comme un grand d’Europe, avec trois finales disputées en quatre éditions de la Ligue des champions, tandis que Chelsea affiche de plus en plus sa présence en demi-finale, avec une nouvelle qualification cette année.

Les solutions pour retrouver sa gloire d’antan

Pour rattraper son retard, plusieurs solutions s’imposent. Tout d’abord, un accroissement des droits TV est indispensable pour investir dans des infrastructures de qualité. Selon une étude de Two Circles, l’affluence lors des matchs de D1 féminine en France ne dépasse pas les 841 spectateurs en moyenne, contre près de 7000 en Angleterre. Il faut donc investir dans les stades et améliorer les conditions de retransmission des matchs à la télévision.

Afin d’attirer et de garder des joueuses de talent, les clubs doivent également parvenir à se professionnaliser. La création d’une ligue professionnelle de football féminin, prévue pour la saison 2023-2024, par la Fédération française de football (FFF), devrait permettre à la D1 française de se développer comme elle le doit. La formation des clubs et la mise en place de championnats de jeunes pour que les joueuses puissent s’aguerrir au plus haut niveau sont aussi des éléments à prendre en compte.

Même si des joueuses françaises ont choisi de quitter le championnat en faveur d’autres championnats plus compétitifs, certains clubs réussissent tout de même à conserver leurs joueuses phares, comme l’Olympique Lyonnais avec Amel Majri et Wendie Renard. Pour redorer le blason du football féminin français, il est crucial de garder les talents sur le sol français.

Conclusion

Le football féminin français est en perte de vitesse sur la scène européenne, mais la création d’une ligue professionnelle de football féminin et l’investissement dans les infrastructures pourraient aider à faire revenir la D1 française sur le devant de la scène.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *