Au 74e Congrès de la FIFA qui se tient actuellement à Bangkok, une proposition majeure est sur la table : celle de la mise en place de sanctions obligatoires pour lutter contre le racisme dans le football. Mattias Grafström, le nouveau secrétaire général de la FIFA, a dévoilé ces mesures lors d’un discours ce jeudi. Selon lui, « l’heure est venue pour le football de se rassembler et de faire bloc contre le racisme ».
Le racisme dans le football est un fléau qui touche trop régulièrement les joueurs et joueurs. Pour y remédier, la FIFA a consulté de nombreux joueurs, encore en activité ou ayant raccroché les crampons, au cours des derniers mois. Grafström précise : « Toutes et tous veulent absolument changer cette situation ».
Un plan en cinq piliers
Cette proposition, qui sera soumise au congrès ce vendredi, s’articule autour de cinq piliers fondamentaux :
Pilier | Description |
---|---|
Règles et sanctions | Mettre en place des sanctions sévères et spécifiques contre le racisme, y compris des forfaits de match. |
Agir sur le terrain | Adopter un geste standard mondial pour signaler les incidents racistes. |
Poursuite judiciaire | Faire pression pour que le racisme soit reconnu comme un délit dans tous les pays et qu’il soit suivi de la sévérité qu’il mérite. |
Sensibiliser | Éduquer et informer les joueurs, les arbitres et le public sur les risques et les conséquences de tels comportements. |
Le rôle des joueurs et des joueuses | Impliquer activement les footballeurs et les footballeuses dans la lutte contre le racisme. |
Parmi les mesures phares proposées, la mise en place de sanctions comme des forfaits pour les matches en cas d’incidents racistes est envisagée. « Nous ferons du racisme un délit spécifique qui sera obligatoirement inclus dans les codes disciplinaires individuels des 211 associations membres de la FIFA », déclare Mattias Grafström. Ces sanctions seront distinctes et sévères pour les actes de racisme.
Un geste spécifique pour prévenir les incidents racistes
En plus des sanctions, la FIFA souhaite introduire un geste standard mondial pour signaler les incidents racistes. Les joueurs lèveraient la main et croiseraient les poignets pour informer l’arbitre. Une procédure en trois étapes serait ensuite mise en œuvre :
- Annonce publique pour appeler à la cessation du comportement raciste.
- Suspension du match jusqu’à ce que le comportement cesse.
- Abandon définitif du match si nécessaire.
La FIFA prévoit aussi de faire pression pour que le racisme soit reconnu comme un délit dans tous les pays du monde. « Nous ferons pression pour que le racisme soit reconnu comme un délit dans tous les pays du monde et, lorsqu’il l’est déjà, pour qu’il soit poursuivi avec la sévérité qu’il mérite », ajoute Grafström.
Ces mesures ambitieuses marquent une volonté claire de la FIFA de prendre le racisme à bras-le-corps et de faire en sorte que le football soit un espace inclusif et respectueux pour tous. Les prochaines décisions du congrès ce vendredi seront donc cruciales pour l’avenir de la lutte contre le racisme dans ce sport mondial.